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RETRO SEXUEL
Collectif Art-Ses *

Samedi 18 février 2017
de 18h à 20h
Breil-sur-Roya

> sortie de résidence – étape de travail
Entrée libre

* Le collectif Art-Ses est invité par l’AMACCA
de la Roya en résidence

Rétro-sexuel c’est l’histoire d’une peur.
« Elle » vit l’expérience d’une rencontre, d’un baiser, d’un amour,
d’un doute… Spectateurs de sa réalité, immiscés dans son imagination, nous entamons un voyage initiatique et expérimental à travers le psyché-délire d’une jeune femme en proie aux questions de notre temps.
Comment aimer et être aimé ? Lorsque l’on est séropositif.
Dans une nouvelle réalité visuelle et une succession de tableaux surréalistes nous expérimentons son entrée dans les dédales
de la maladie du siècle dernier.
Mais ce n’est qu’une anecdote. Une peur.
A l’heure où elle vous parle tout est déjà fini.


Le projet
Rétro-sexuel est une création scénique entièrement originale mêlant théâtre, danse, composition musicale et audiovisuel. La première version a vue le jour en septembre 2015.
Après avoir lancé une campagne de crowdfunding (financement participatif), grâce à laquelle le collectif a récolté une partie des fonds nécessaires au projet. Art-Spes a également reçu le soutien du pôle culturel de la ville de Carros qui leur a offert six semaines de résidence pour la création du spectacle.
Le projet a bénéficié des soutiens et conseils de Sida info service, les Ouvreurs ainsi que le Refuge, qui les ont guidé durant la création.
Aujourd’hui Art-Spes investit les locaux de l’Amacca à Breil sur Roya pour travailler sur une nouvelle version. Le but étant d‘aller à la rencontre de nouvelles formes scéniques pour alimenter le premier squelette.

Mot du metteur en scène / Notes
Le projet Rétro-Sexuel est né il y a plusieurs années. Ma première expérience amoureuse a donné naissance aux premiers tableaux, aux premiers mots et questionnements. Quelques années plus tard et suite à une étude plus précise, le message de prévention a évolué.
Dans les pays où l’accès aux traitements contre le VIH est possible, les décès dus au sida ont fortement diminué. Sous traitement il est possible de vivre aussi longtemps qu’une personne non contaminée, avec une qualité de vie la meilleure possible.
Nous avons donc fait évoluer le spectacle dans le souci d’une thématique plus actuelle, mais aussi plus complexe : comment aimer et être aimé lorsque nous sommes séropositifs ?
Lors de nos amours adolescentes, comment expliquer sa séropositivité sans inquiéter ? Comment imaginer une perspective d’avenir avec une personne porteuse du virus ? La problématique est fondée sur le rapport aux autres (famille, amis, collègues, amants). Nous abordons les questions de jugement et tolérance, envers soi même, envers les autres.

Ainsi nous avons décidé de nous éloigner d’un débat moralisateur et parfois trop pédagogique (protégez vous, sortez couverts) pour parler d’humain. Une histoire d’amour puis de doute.
Nous sommes dramaturgiquement partis du principe que chaque personne évolue dans sa propre réalité. Toute personne à une traduction différente du monde, chacun ne voit et ne comprend pas les mêmes choses d’une situation pourtant identique. Nous avons donc décidé de mettre en scène la réalité de notre personnage central ; Elle.
S’immiscer dans l’imaginaire d’une personne, dans ses fantasmes mirages et hallucinations c’est faire naître la possibilité d’aberrations, de tableaux farfelus et quelques fois psychédélique. Cela nous a donné la possibilité d’une gigantesque liberté de traduction. Nous mettons en scène les états de pensées changeants du personnage principal de façon métaphorique sous forme de séquences. Ses maladresses, fragilités et hésitations… L’angle de réflexion est celui de la peur.
(…)
Estelle Clément

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